Jusqu’au XIVème siècle, on ne se préoccupe guère de l’assainissement ; les déchets empestent les rues ; rive droite, les fossés d’enceinte servent d’égout à ciel ouvert… puis terminent en Seine. Les premiers égouts voûtés apparaissent. François Ier impose les fosses sous immeubles. Au XVIème siècle, le ru de Ménilmontant est canalisé et transformé en égout pour la rive droite, le Grand Égout. Son cours est modifié : il décrit alors une grande boucle autour des limites de la ville (correspondant au cours préhistorique de la Seine, du pont d’Austerlitz au pont de l’Alma). La Bièvre sert d’exutoire rive gauche.
A l’emplacement du cirque d’hiver, un réservoir, alimenté par les eaux de Belleville, sert de chasse d’eau pour débourber le Grand Égout. Il est supprimé en 1779.
A partir des années 1760, le Grand Égout est recouvert ; de nouvelles voies sont ouvertes (grands boulevards). En 1823, l’égout a totalement disparu.
Après une nouvelle épidémie de choléra en 1832, la ville cartographie les égouts existants et tente d’en réaliser le curage.
Sous le Second Empire, Belgrand développe le réseau d’égouts actuel et approvisionne Paris en eau potable.
Les immeubles sont contraints (1894) de déverser leurs eaux pluviales et ménagères dans le réseau des égouts : c’est le tout-à-l’égout, qui alimente les champs d’épandage hors la ville (premières usines d’épuration en 1930).