Au XVIIIème siècle, la butte de Beauregard offrait des points de vue vers le nord et l’est parisien. Entre le parc des Buttes Chaumont et le square de la butte du Chapeau Rouge, la rue de Bellevue – alors couronnée de moulins – constituait le point haut de La Mouzaïa.
Nommé un temps Carrières d’Amérique (ses pierres auraient servi à la construction de la Maison Blanche à Washington), le quartier de la Mouzaïa fait référence à la conquête de l’Algérie par le duc d’Aumale. Conçu en 1901, il est bâti sur une ancienne carrière de gypse. La fragilité du sol explique la faible hauteur des maisonnettes construites à l’origine pour les ouvriers modestes. Elles sont clonées : une étroite porte d’entrée, une petite marquise en fer forgé et une fenêtre qui donne sur le jardinet à l’avant. L’étage est percé de deux ouvertures rehaussées de motifs décoratifs géométriques. On dénombre ainsi plus d’une vingtaine de villas, bordées par les rues David d’Angers, de Compans, de Bellevue et des Lilas.
De 1868 à 1878, le marché aux chevaux et aux fourrage se tenait trois fois par semaine entre la place de Rhin-et-Danube (La Moissonneuse de Léon Deschamps ci-dessous), les rues David d’Angers et du Général Brunet.
De nouvelles rues sont tracées en 1889, parmi lesquelles les rues Liberté, Egalité, et Fraternité à l’occasion du centenaire de la Révolution.
Lors de la construction de l’église Saint- François d’Assise, on creusa des puits de béton de 41m. pour asseoir les fondations du clocher.