Devant la menace des Normands, au IXème siècle, les parisiens se réfugient sur l’île de la Cité, seul espace fortifié de la ville. Les remparts sont consolidés et l’accès aux ponts est protégé par des châtelets.
Au pied de la rue Saint Jacques, rive gauche, le Petit pont est flanqué du Petit Chatelet,
Hoffbauer – Petit Chatelet en 1717 ; Wikipédia (plan)
alors que le Grand Châtelet défendait au nord le Grand pont, devant la rue Saint Denis.
Naudet – le Grand Chatelet et la place de l’Apport, avant 1802 (Carnavalet) et le grand sceau du Chatelet (Ministère de la Justice)
Au XIIème siècle, une forteresse en pierre remplace les tours de bois. Intégré dans l’enceinte de Philippe Auguste, le Chatelet perd sa fonction militaire et devient une juridiction royale et demeure du prévôt du roi. Il abrita la première morgue de la capitale (XIVème siècle). En 1808, Napoléon ordonne la destruction de l’édifice. Sur cet emplacement, Haussmann édifia la place que nous connaissons aujourd’hui, avec ses théâtres jumeaux du Chatelet et de la Ville, inaugurés en 1862. Ce dernier, détruit sous la Commune puis reconstruit en 1874, gère désormais le Théâtre des Abbesses.
La fontaine du Palmier (ou du Chatelet ou de la Victoire) approvisionnait les parisiens en eau. Terminée en 1808, cette colonne commémore les victoires de l’Empire. Elle est surmontée d’une victoire en bronze (original à Carnavalet), ornée de feuilles de palmier. Au pied de la colonne, sont représentées les allégories de la Victoire, de la Justice, de la Force et de la Prudence. En 1858, le monument fut déplacé lors de l’agrandissement de la place. Un bassin entouré de sphinx fut ajouté.
Bouhot – fontaine place du Chatelet 1810 (Carnavalet)
