Après la construction emblématique de la Tour Eiffel en 1889, une réalisation architecturale fastueuse s’imposait pour l’Exposition universelle de 1900, à la veille du passage au XXème siècle.
Une perspective est déjà marquée par le site des Invalides. Mais, de l’autre côté de la Seine, le regard bute sur une façade latérale du Palais des Arts et de l’Industrie, en biais… Son sort est scellé. Pour prolonger l’axe des Invalides jusqu’au palais de l’Élysée, on érige le Grand Palais et le Petit Palais, en face ainsi que le pont Alexandre III. L’axe républicain est né.
Quatre architectes, co-lauréats du concours, s’inspirent du Crystal Palace de l’exposition de 1851 à Londres et de la colonnade du Louvre pour ériger, de 1897 à 1900, le Grand Palais.
Dès 1901, il abrite, parallèlement aux salons artistiques, de nombreuses autres manifestations ; concours hippiques, puis salons dédiés à l’innovation et la modernité : automobile, aviation, arts ménagers, etc.
côté Seine, quadrige de G. Récipon : l’Harmonie triomphant de la Discorde
Organisé autour d’un jardin semi-circulaire, le Petit Palais est transformé en musée deux ans après l’exposition universelle. Il a été rénové de 2001 à 2005.
En 1937 (Exposition internationale), le Palais de la Découverte est installé dans l’aile ouest du Grand Palais.
Malraux est séduit par le projet de le Corbusier, qui propose de construire un nouveau palais… Finalement, en 1964, une partie de l’aile nord est transformée en Galeries nationales pour recevoir de grandes expositions temporaires.
La nef est classée en 1975, l’ensemble du Grand Palais en 2000.
Une restauration de l’édifice est assurée entre 2001 et 2007. Aujourd’hui, nous pouvons observer la charpente métallique peinte avec la couleur identique à celle d’origine.
L’établissement public du Grand Palais est créé en 2007 ; en 2011 il fusionne avec la Réunion des musées nationaux pour constituer un opérateur culturel de niveau international.