Avant l’annexion de 1860, la Butte-aux-Cailles est une colline de Gentilly recouverte de prairies, de bois et de moulins. Elle surplombe au nord le boulevard Blanqui (ancien mur des Fermiers Généraux) ; elle est bordée, au sud par la rue deTolbiac . Elle tirerait son nom du propriétaire des lieux.
L’histoire y a laissé son empreinte :
en 1783, le premier vol en montgolfière atterrit sur l’actuelle place Verlaine
comme à Montmartre, sa situation en fait un point de défense lors de la Commune ; une filiation revendiquée dans les noms de rues et les commerces.
Sur une idée de François Arago, un puits artésien est foré à la Butte-aux-Cailles afin d’alimenter le quartier en eau et de déverser le surplus dans la Bièvre. Le forage atteint environ 600 mètres ; la pression fait spontanément remonter à la surface une eau potable, à 28 °C. L’eau jaillit en 1904 ; vingt ans plus tard, elle alimente la piscine. Pour la première fois dans un même bâtiment, la piscine de style Art nouveau (1908) dispose de douches, associant ainsi le loisir à l’hygiène.
L’église Sainte-Anne de la Butte aux Cailles – de style romano-byzantin – est construite à la fin du XIXème siècle sur 18 m de remblai (71 pilotis). Les tours et les cloches sont terminées en 1900 pour l’exposition universelle. Devenue propriété de le Ville de Paris en 1905, elle ne sera terminée qu’en 1912.