En 1572, Catherine de Médicis fait ériger un palais, auquel elle accole une colonne astronomique haute de 31 mètres – seul vestige subsistant de cet ensemble – qui aurait servi aux observations de son astrologue, Côme Ruggieri.
Au début XVIIème, l’hôtel est acquis par le comte de Soissons ; la Bourse de Paris s’y établit en 1720. La prévôté de Paris rachète le terrain et détruit les bâtiments en 1748. Une halle aux blés est construite en remplacement de l’ancienne halle de la Tournellerie : un bâtiment de plan annulaire, de 122 mètres de circonférence, percé de 25 arcades : la partie centrale à ciel ouvert sera couverte vingt ans plus tard ; deux galeries concentriques, ouvertes sur l’extérieur par vingt-quatre arcades et couvertes de voûtes formaient abri.
La Halle au blé en 1838 et son grenier vouté (Wikipédia)
Ces galeries renfermaient les locaux de la police, du contrôle des poids et mesures, des statistiques. Au premier étage, se trouvaient de vastes greniers couverts de voûtes en briques et accessibles par deux escaliers tournants dont l’un à double révolution, pour éviter tout croisement dangereux.
Ravagée par les incendies, la halle aux blés fut fermée et le bâtiment fut attribué en 1885 à la Chambre de commerce, qui le fit transformer en Bourse du commerce. L’activité boursière cessa en 1998.
Elle présente aujourd’hui une partie des collections d’art contemporain de François Pinault.