Les rues étaient autrefois étroites, sombres et boueuses avec un seul caniveau en leur milieu. Un premier pavage des rues est entrepris fin XIIème siècle, d’abord pour les voies les plus denses : Saint-Jacques, Saint-Martin, Saint-Antoine et Saint-Honoré ainsi qu’au Petit Pont et au Pont au Change. Les trottoirs n’existaient pas ; de simples bornes protégeaient les piétons de la circulation. En 1781, on verra le premier vrai trottoir pour piétons, rue de l’Odéon. En 1805, le caniveau central sera supprimé. Le premier trottoir bitumé parisien apparut en 1835, sur le Pont Royal.
D’abord éclairée par des lanternes à bougies, la rue parisienne découvrit en 1829 les premiers éclairages.
Autre symbole de la capitale : les plaques de rues
L’inscription systématique des noms de rue remonte à 1728 ; avant, les rues étaient parlantes (hérissées d’enseignes) car la majorité des gens ne savaient pas lire. Les inscriptions gravées dans la pierre aux angles des rues sont postérieures à 1729 et antérieures à 1806 (inscriptions à l’huile). La plaque émaillée aux couleurs de la ville apparaît en 1847.
L’identification des maisons de Paris par un numéro est relativement récente. Avant, on ne donnait que le nom de la rue pour repérer une maison, et éventuellement sa position dans la rue. Dans les actes où la maison doit être localisée plus précisément, on indique le nom des propriétaires voisins.
Le tout premier numérotage ne concernait que les maisons des faubourgs au delà des actuels boulevards. A la fin du XVIIIème siècle, l’idée d’utiliser le numérotage a fait son chemin, et l’on commence à penser à l’étendre à la ville entière.
Par décret du 4 février 1805, le gouvernement établit les principes encore aujourd’hui en vigueur :
- une seule série numérique par rue ;
- un seul numéro par maison ;
- séparation des numéros pairs (à droite) et impairs (à gauche) ;
- numérotation dans le sens amont aval de la Seine pour les rues parallèles au fleuve et commençant du plus proche de la Seine vers le plus éloigné pour les rues perpendiculaires au fleuve.
il pourrait s’agir d’un gibet…
Trouvant le mot cul de sac disgracieux, Voltaire lui préfère le terme d’impasse, pourtant…
Le terme de faubourg est construit à partir du vieux français fors (en dehors, à l’exception… Tout est perdu, fors l’honneur) et bourg, qui désigne une ville fortifiée. Il s’agit littéralement d’une voie située hors la ville – au-delà de l’enceinte.
Le boulevard nous vient du néerlandais bolwerk (digue, bastion, rempart). Avant de devenir un lieu de promenade à la mode, c’était une butte de terre de l’enceinte Charles V sur laquelle était flanqué un mur.