A une volée de cloches de St Germain des Prés, une église monumentale de style jésuite est érigée, au milieu du XVIIème siècle, dans l’esprit de la Contre-Réforme. La construction s’achève en 1870, à temps pour subir les outrages de la guerre…
La tour nord, restaurée au XVIIIème siècle par Chalgrin (Arc de Triomphe, église St Philippe du Roule…), rompt la symétrie avec sa voisine inachevée.
Dans l’église, outre le grand orgue, la chapelle des Saints-Anges décorée par Delacroix (qui logeait place Furstenberg) et les coquillages bénitier, un gnomon du XVIIIème siècle – obélisque en marbre blanc à usage de méridien – attire l’attention. C’est précisément à l’équinoxe de printemps que le soleil au zénith traverse une lentille dans le vitrail et illumine un fil de laiton au sol. Pâques survient le premier dimanche après la pleine lune, qui suit elle-même l’équinoxe de printemps. Le fil de laiton se termine sur le gnomon, qui reçoit le rayonnement du soleil au solstice d’hiver.
la Madone sculptée par Pigalle et le gnomon ; coquillage-bénitier
Face à l’église, une fontaine ornée des statues de quatre grands orateurs ayant officié à St Sulpice, quatre évêques du Grand Siècle jamais nommés cardinaux… c’est la fontaine des « quatre point(s) cardinaux ».
La rue Servandoni voisine honore l’architecte de la façade, tandis que la rue Férou résonne du Bateau ivre de Rimbaud.
affecté au ministère des Finances depuis 1922, le séminaire voisin est vidé de ses occupants à la suite de loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat.