Au IIème siècle, les Romains captaient déjà les sources de Belleville. A 128 m d’altitude, c’est le château d’eau de Paris. Avec les eaux du Pré Saint Gervais, elles constituent les Sources du nord, qui alimentèrent les parisiens de la rive droite durant cinq siècles. Les noms des rues ou les regards témoignent aujourd’hui encore de cette richesse.
sources du Nord (Eau de Paris) ; rues du 20ème évoquant l’eau ;
regards de la Lanterne (fin XVIème siècle) et Saint Martin
Aux temps mérovingiens, des communautés religieuses s’installent sur les hauteurs de Belleville, alors nommée Savies, pour défricher et planter la vigne. Le village de Ménilmontant (hameau de Belleville) faisait partie des promenades appréciées des parisiens, au XVIIIème siècle. A la Révolution, Belleville s’étend entre les boulevards extérieurs et le futur périphérique, englobant les Buttes-Chaumont. Mais elle est coupée en deux lors de son rattachement à Paris…Parmi forêt, champs, vignes, carrières et ruisseaux, industries et ateliers artisanaux s’implantent au début du XIXème siècle. Au XXème siècle, Belleville devient terre d’immigration : arméniens, grecs, juifs polonais dans l’entre-deux guerres, rapatriés d’Afrique du nord dans les années 1960, puis, dans les années 1980, populations d’Afrique noire et d’Asie.
le cimetière du Père Lachaise (sépulture d’Oscar Wilde)
et le parc de Belleville, poumons du XXème
Mesnager, Nemo, Mosko et associés, ou Ben s’exposent sur ces murs
Eglise Saint Germain de Charonne (à gauche, vers 1830, par E.Bouhot – Carnavalet)
qui fut le décor de la scène finale d’un film culte
(Les Tontons flingueurs de Georges Lautner) – photo Rue des Archives
Paris sait réserver de belles surprises au visiteur curieux : les allées du Paris artisan, dans l’est parisien, ou les cités, en périphérie. Parmi ces îlots calmes et fleuris, la Campagne à Paris – perchée en haut d’une butte de l’ancienne commune de Charonne – regroupe une petite centaine de coquets pavillons destinés à l’origine à une population à revenus modestes.