Messieurs les Anglais, vous avez tiré les premiers… Dans la rivalité qui l’oppose à Paris, Londres inaugure en 1851 une série d’expositions universelles qui ont pour but de présenter au monde le savoir-faire, l’inventivité, en un mot, le génie humain. Ces manifestations furent l’occasion d’améliorer l’offre de transport urbain, d’ériger de nouveaux monuments, de façonner la ville. De 1855 à 1900, elles se succèdent à Paris tous les 11 ans environ (1855–1867–1878–1889–1900). Les suivantes seront coloniales ou internationales.
1867
Pour remblayer le Champ de Mars – terrain militaire créé dans une zone maraîchère un siècle plus tôt – on arase la colline du Trocadéro. La nouvelle gare du Champ-de-Mars (actuel RER C) rejoint la petite ceinture.
Site privilégié des Expositions universelles, la Seine reçoit les premiers bateaux-mouches cette année-là.
1878
on invente le concept du pavillon, caractérisant un pays ou une civilisation. Destinés à être détruits, certains ont pourtant survécu. Ci-dessus, le pavillon des Indes et le pavillon de Suède et de Norvège, qui abrite aujourd’hui le musée Roybet Fould à Courbevoie
On érige le palais du Trocadéro (qui sera transformé pour l’exposition internationale de 1937 afin de laisser la place au palais de Chaillot), ainsi que deux théâtres : les Nouveautés et Marigny. On découvre les fontaines Wallace… et l’éclairage à l’électricité.
1889
Béroud – Le dome central de la galerie des machines (Carnavalet)
L’architecture métallique s’impose, avec le Palais des Machines et la tour Eiffel ; c’est également l’émergence de l’Art nouveau en France. La gare Saint-Lazare est entièrement restructurée.
1900
le pont Alexandre III, la porte monumentale, dite porte Binet
De grands travaux sont entrepris dans les transports : les gares de Lyon, de l’Est et de Montparnasse sont réaménagées, l’ancienne gare du Champ-de-Mars est remplacée par la gare d’Orsay. Le métropolitain est inauguré le 14 juillet.
Le Grand Palais des Beaux-Arts remplace l’ancien Palais de l’industrie de l’Exposition universelle de 1855. Pour créer une perspective, depuis les Invalides jusqu’au Palais de l’Élysée, les Grand et Petit palais sont placés de part et d’autre d’une large avenue débouchant sur un nouveau pont, le pont Alexandre III.