Afin de loger près du Roi, alors au palais du Louvre, le cardinal de Richelieu fait construire le Palais-Cardinal, doté d’un théâtre et d’un jardin, ouvert au public – comme les Tuileries et le Luxembourg. Léguée par anticipation au roi, la demeure fastueuse prendra le nom de Palais-Royal.
le Palais-Royal par Boissière, en 1679 (Carnavalet) et sur le plan de Turgot (1739)
Fin XVIIème siècle, il appartient à la branche des Orléans, qui assure la Régence à la mort de Louis XIV. C’est l’âge d’or du Palais-Royal qui devient le cœur de la vie politique et artistique. À la veille de la Révolution, Philippe d’Orléans (futur Philippe-Égalité) y réalise une opération immobilière, en encadrant le jardin de constructions uniformes et de galeries qui vont devenir, par leurs cafés, restaurants, salons de jeu et autres divertissements, le rendez-vous à la mode d’une société parisienne élégante et souvent libertine. Ses galeries abritées sont à l’origine de la mode des passages couverts, qui durera jusqu’au milieu du XIXème siècle. Son périmètre étant exempté des règlements de police, on y lit Voltaire et Rousseau, interdits par la censure. Le site est modernisé sous la Restauration ; de nos jours, il abrite le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel.
Le Palais-Royal est un beau quartier,
Toutes les jeunes filles sont à marier…
ci-dessus, la Galerie d’Orléans, au XIXème siècle et ci-dessous, oeuvres de Boilly :
les galeries, 1809 (Carnavalet) et la partie de dame au café Lamblin, 1824 (Chantilly)