Les arcs de triomphe

Dans l’Antiquité, on pensait qu’après avoir bataillé avec l’ennemi, il fallait passer par une porte magique – un arc de triomphe – en entrant dans sa ville pour se purifier. Paris en compte quatre, deux érigés sous Louis XIV et deux sous Napoléon 1er :

  • Les deux arcs actuels des portes Saint Martin et Saint Denis ont été érigés sous Louis XIV, à l’emplacement de deux portes de l’enceinte de Charles V, sur ce qui deviendra le Nouveau Cours (futurs Grands Boulevards). Ces passages marquent l’entrée dans la ville par deux grandes artères : la rue st Martin, ancien cardo romain qui menait à Senlis et la rue st Denis, – voie triomphale des entrées royales dans la capitale – conduisait à la basilique de Saint-Denis, la nécropole des rois.
Les deux portes Saint Martin et Saint Denis (plan de Truschet et Hoyau – 1552).
On distingue l’égout, dans le fossé de l’enceinte
Porte Saint Denis
  • l’arc de triomphe de l’Étoile, érigé en haut des Champs Elysées, sur l’axe historique du Louvre vers l’ouest. Haussmann aménage la place pour y faire rayonner en étoile douze avenues. Lieu célébrant les victoires militaires, un soldat inconnu de la première guerre mondiale y est inhumé entre les deux guerres et commémoré tous les soirs à 18 h 30.
Eugène Galien-Laloue
Empaquetage par Christo et Jean Claude 2021
  • le Carrousel, sur  l’ancienne enceinte de Charles V, est conçu comme une porte d’entrée monumentale du palais des Tuileries. La destruction de ce dernier ouvre une perspective vers l’arc de triomphe de l’Etoile. Le quadrige sur la terrasse est une copie de celui ornant la basilique Saint-Marc de Venise.
Hippolyte Bellangé – Jour de revue (1810)