Dans ce quartier, cohabitent depuis le XIIIème siècle juifs et catholiques. Durant la première guerre mondiale, le gouvernement chinois a accepté que ses ressortissants viennent aider la France, à la seule condition qu’ils ne soient pas exposés sur le front… Au sortir de la guerre, ils se sont installés ici. Plus récemment, la communauté gay s’y est regroupée… Ce doit être cela, le melting-pot parisien.
Les Jésuites édifient au XVIIème siècle, sur l’enceinte de Philippe-Auguste, leur maison professe, bâtiment qui constitue le corps central de l’actuel lycée Charlemagne. Demeure des confesseurs des rois, elle abrita bien des secrets… voire des conspirations qui n’ont pas été étrangères aux expulsions répétées qui ont frappé les Jésuites.
La première pierre de l’église Saint-Paul-Saint-Louis est posée par le Cardinal de Richelieu en 1627, pour la Congrégation. Première église jésuite de la capitale, elle s’émancipe de la tradition gothique par son style baroque, associé à la Contre-Réforme. Elle a été conçue pour le prêche ; ici ont retenti les sermons de prédicateurs illustres comme Bossuet ou le père jésuite Bourdaloue. Madame de Sévigné en était une auditrice assidue. Lorsque les jésuites sont expulsés de France en 1762, l’église est confiée aux chanoines du quartier.
Sous le Second Empire, Victor Baltard restaure la façade et réaménage le chœur.