Bien que situés à l’écart, l’expansion de la ville finit par absorber les cimetières. Si les édifices religieux (monastère, collège…) abritent quelques sépultures, les Innocents recueillirent les dépouilles de plus de deux millions de parisiens. Il faut attendre la veille de la Révolution pour transférer leurs restes dans les carrières du sud parisien. Encadré par le clergé, l’enterrement exclue juifs, protestants et réprouvés (comédiens, suicidés…) des cimetières.
Créé au cœur de la tourmente révolutionnaire, le cimetière de Picpus est privé. Outre les victimes de la guillotine de la place de la Nation, il contient la sépulture de La Fayette, sur laquelle flotte en permanence le drapeau américain.
Au début du XIXème siècle, le préfet Nicolas Frochot fait acheter des terrains hors la ville, pour y aménager quatre cimetières : le Père-Lachaise à l’est – plus grand jardin de Paris, Montmartre au nord, Montparnasse au sud et Passy à l’ouest.
Après l’annexion de 1860, seuls Charonne et Montmartre conservent leur cimetière paroissial.