15ème arrondissement

Le plus vaste des 20 arrondissements de la capitale résulte de l’annexion des communes de Vaugirard et Grenelle en 1860. Longtemps hors la ville, bordée par la Seine en aval, cette terre agricole a accueilli industries (produits chimiques – la fameuse eau de javel – usine à gaz, électricité, automobile) et abattoirs et développé son réseau ferré. Après guerre, la désindustrialisation de Paris  libère de vastes espaces à urbaniser. Ainsi, dans les années 1970, le Front-de-Seine ou plus récemment, l’hôpital européen Georges Pompidou (plus de 1 100 lits), issu de la fermeture de trois institutions de la rive gauche (Laennec, Boucicaut et Broussais) et de la reconversion de l’hôpital Rothschild.
Trois ponts enjambent l’île aux Cygnes, rattachée à l’arrondissement. En aval, citons le pont Mirabeau – célébré par le poète – et le pont du Garigliano.


Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours, faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

De nouveaux espaces verts ont ponctué ces transformations : parc André Citroën, parc Georges Brassens ou coulé verte, sur un tronçon de la petite ceinture.
Avec près de 240 000 habitants, l’arrondissement est presque aussi peuplé que Bordeaux.

Pour des raisons d’hygiène publique et de sécurité Bonaparte supprima les tueries particulières à Paris et les substitua par cinq grands abattoirs… démolis par Napoléon III pour les remplacer par deux abattoirs reliés par la Petite Ceinture : la Villette et Vaugirard, auquel on adjoindra un abattoir hippophagique et un marché aux chevaux. Vaugirard fournissait plus du tiers de la viande chevaline de l’île de France. Ils fermeront à la fin des années 1970.


les abattoirs hier… et leurs vestiges, aujourd’hui (en fond, le théâtre Sylvia Monfort)

Les fortifications de l’enceinte de Thiers, les Expositions Universelles et l’activité industrielle ont favorisé l’implantation du chemin de fer.


la gare de Javel (RER C) desservait l’Exposition Universelle depuis la Petite Ceinture