L’Institut

Au milieu du XVIIème siècle, Mazarin lègue une partie de sa fortune pour l’édification d’un collège destiné à intégrer (déjà) 60 étudiants de provinces rattachées à la France par traité. Il lègue également sa bibliothèque qui constitue le fonds initial de la bibliothèque Mazarine (un bijou !). Face au Louvre, le collège des Quatre Nations – le premier à proposer un enseignement gratuit – cesse son activité à la Révolution.

Visite de la bibliothque Mazarinesalle de lecture de la bibliothèque Mazarine (Wikipedia)

Suivant l’exemple de Richelieu enterré à la Sorbonne, Mazarin souhaite être inhumé dans la chapelle du collège, sous la fameuse coupole. Son mausolée, profané  à la Révolution, est aujourd’hui un simple cénotaphe.

Le Louvre devenu un musée, le tout nouvel Institut s’installe dans ce lieu prestigieux. Chargé de recueillir les découvertes, de perfectionner les arts et les sciences, on y retrouve les cinq académies : Française (1635), des inscriptions et belles-lettres (1663), des sciences (1666), des beaux-arts réunissant en 1816 les anciennes académies de peinture et de sculpture (1648), de musique (1669) et d’architecture (1671) et enfin des sciences morales et politiques (1795).

Béraud Le Pont des Arts par grand vent 1881 (MET NYC) Raffaelli l'Institut 1898 (Carnavalet)
à gauche, le pont des Art et l’Institut, au fond en 1881 (Béraud – MET NYC) et à droite, par Raffaelli en 1898 (Carnavalet)

Par le biais de fondations, l’Institut de France gère de nombreux biens issus de legs, parmi lesquels les musées Jacquemart-André, Marmottan, la maison Claude Monet à Giverny ou le domaine de Chantilly.